Ayant eu vent des réclamations et des

Ayant eu vent des réclamations et des commentaires durant cette période sans publication de bulletins,  je me remets donc à la tâche.

Leon Viorescu (1886–1936)

Quoi de neuf ?

• beaucoup de travail pour Siegfried et à l'UdeM,

• le bac d'Iris (dernière épreuve vendredi : anglais écrit). Hier, elle a choisi ses cours à l'UdeM: la voilà inscrite en Communication et sciences politiques,

• moi j'attends encore d'être admise en Sciences de l'éducation pour le programme que je veux suivre en cours du soir. Pourquoi l'éducation, décidément ? Parce que : "Devant un taux d’échec inhabituellement élevé, le ministère de l’Éducation force tous les enseignants de la 4e année du primaire à corriger de nouveau l’épreuve ministérielle en lecture pour faire réussir plus d’élèves." Pour rappel, le Québec compte plus de 20 % d'analphabètes,

• quelques soucis avec Joséphine qui a tendance à n'en faire qu'à sa tête, ce qui lui a permis de goûter les joies des punitions maison concoctées en leur temps pour ses aînés, telles que  recopier soit des définitions du Dictionnaire historique de la langue française (un régal pour amateurs d'étymologie), soit l'une de ces interminables sentences que j'ai le don d'improviser, avec des mots comme "subterfuge", "sournois", ou "écervelée" ...

• les périodes de procrastination de Léonard, qui nous plongent dans l'inquiétude - mais finalement il semble avoir trouvé sa voie à la fac et une vraie reconnaissance auprès de son employeur, une association d'organisateurs d'"événements" (les concerts de musique électro rassemblent des milliers de personnes chaque semaine, sans parler des festivals annuels),

• une année de plus pour moi, qui me conduit à une analyse de milieu de vie pas tès agréable mais que ne peux plus ajourner. Le vieillissement (mais bien sûr: "les rides d'expression c'est si joli", et "les cheveux gris ce n'est pas un problème", blablabla. Assez d'hypocrisie! Vieillir c'est moche, voilà tout et il faut un sacré entraînement quotidien pour accepter que je ne suis plus ni ne redeviendrai celle que j'étais). Ajoutons à cela la perplexité et l'ennui qui s'emparent de moi lorsque de jeunes mères n'ont d'autre sujet de conversation tout une soirée durant que les hauts faits de leur progéniture (Églantine, tu n'es pas concernée: mes neveux c'est pas pareil !!) + le sentiment de n'avoir pas accompli ce que je voulais qui se mue en certitude de n'avoir pas eu les capacités intellectuelles ni morales ni artistiques d'accomplir ce que je croyais à ma portée + Non contente de réciter ce mantra : "Le résultat d'études scientifiques très documentées indique que notre taux de bonheur ressenti croît vers quarante-cinq ans qu'il est à son comble vers la soixantaine", je suis tout près de m'abonner à Notre temps (l'équivalent canadien étant Le bel Âge). D'ailleurs je commence à faire des projets pour ma retraite (buller à Pondichéry ou à Goa, tiens, ça c'est une idée). Même, je me surprends à prêter attention aux publicités de cliniques spécialisées en chirurgie esthétique. Combien ça coûte, la lutte contre la loi de la gravité qui veut que tout croule et choit?

• la bonne nouvelle, c'est que cet état catatonique ne dure jamais bien longtemps. Voilà donc que, forts de notre nouveau statut de résidents, Siegfried et moi venons de décider de nous ré-engager politiquement. Nous avons bien vu les résultats des élections européennes, et nous avons eu l'occasion d'en discuter ici et là. Mais le fait est que depuis que nous sommes ici, nous avons cédé à une sorte de mollesse coupable. Il est plus que temps de retourner à la bagarre. C'est d'avoir échangé quelques courriels avec Marie-Anne qui m'a rappelé combien il est bon de débattre - et, plus encore, de convaincre !

• hier j'ai arraché non pas un, mais deux oiseaux des griffes de Mauricette. Je les ai ramenés à la maison et installés chacun sous une corbeille à papiers renversée, avec un gros livre posé dessus pour dissuader nos deux fauves de s'intéresser à eux de trop près. Las! Mauricette dort habituellement dans notre chambre. Sauf que la nuit dernière, elle l'a passée auprès de ces cages improvisées. J'imagine la terreur des pauvres oiseaux, exposés durant toute une nuit à la cruelle convoitise de la chatte... Ce matin, ils étaient encore en vie. J'en ai relâché un, on verra ce soir pour le deuxième...

• Nous avons enfin identifié la provenance des Spirou qui aterrissent dans notre boîte aux lettres depuis quelques semaines: merci à Erwan, qui a ainsi trouvé le moyen de maintenir Joséphine à peu près tranquille pendant un temps raisonnable ! Comme on dit ici : "C'est bien apprécié"!

• Est-ce que je tricote ? ben oui, évidemment ! En ce moment : ce châle, entre autres.

• Est-ce que nous sommes encore accro à une série ? oui aussi. Si je boycotte Game of Thrones (je sens que je vais céder à la tentation, mais j'ai pas mal de retard à rattraper sur Siegfried et les deux grands), en revanche on ne me fera pas rater Vikings. J'adore ! Du coup, j'assume fièrement toute la partie normande de la famille, en me figurant très bien les drakkars de mes farouches ancêtres accoster les falaises du Cotentin...