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L'Écho des cabanes
24 octobre 2011

L' Halloween, c'est du sérieux

On ne rigole pas avec la préparation de l'Halloween, ici : les circulaires qui remplissent la boîte aux lettres chaque jeudi sont consacrées aux déguisements, décorations et concours de citrouilles décorées associés à la fête. Ce qui me fait penser que je ferais bien d'acheter un stock de bonbons si je ne veux pas nous voir transformés en crapauds ou en mygales par les bandes de gamins rancuniers qui sonneront aux portes le soir S.

Et lorsque nous nous promenons en ville, nous pouvons constater que les Montréalais ne négligent aucune occasion de faire la fête : des citrouilles, des épouvantails et des toiles d'araignées ornent la plupart des perrons, et les boutiques sont prises d'assaut par les petits et les grands : autant je rechignais à supporter l'invasion par chez nous d'une tradition qui ne nous était pas du tout familière alors que plus personne ne se déguise plus pour Carnaval, sauf les enfants de Maternelle, autant je suis impatiente de porter mon chapeau de sorcière et de diffuser des musiques effrrrrayantes avec des hauts-parleurs... 

Le costume de Jojo est presque fini, elle pourra le porter lors du Bal organisé à la fin de la semaine au Centre Elgar. Quant à Iris, elle a enfilé le sien pour son premier bal au lycée : elle avait choisi une robe de dame de la Renaissance, j'ai fait de mon mieux pour la contenter, et voici le résultat (les dentelles proviennent d'une malle trouvée dans le grenier de la maison rue Chambertrand):

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Samedi : promenade-dégustation avec Siegfried, l'intention étant de repérer les meilleures boulangeries et pâtisseries de la ville ! Nous sommes donc allés sur Laurier à la Pâtisserie de Gascogne, maison réputée depuis 1957. Déception : nous aurions pu nous accomoder du cadre prétentieux, ne pas nous attarder sur les théières lilliputiennes et regarder ailleurs au moment d'utiliser les couverts pas nets, mais j'avais commandé un Paris-Brest et, si je ne m'étais pas formalisée de sa forme parallèlipédique parallèlépipé oblongue (et non pas circulaire comme il est d'usage) j'ai trouvé que le support en pâte à choux était rassis. Quant à Siegfried, il ne s'attendait pas à devoir régler son compte à un gâteau à la crème tiède. Exit Gascogne de nos tablettes, donc. Munis de mon carnet de trouvailles, d'expériences & d'adresses, nous avons marché jusqu'à la vitrine de Rhubarbe, et nous ne sommes pas allés plus loin puisque la boutique fermait précisément. MAIS nous reviendrons, et pas plus tard que cette semaine puisqu'Iris est en vacances (congés scolaires de la Toussaint) et que nous avons décidé de faire toutes les deux un ''caketour'' de la ville ! (Mais nous irons le matin à la salle de sport et à la piscine !)

Ce dimanche, nous nous sommes rendus au Jardin botanique (oui, encore !) Et juste comme je me faisais la réflexion qu'en nous déplaçant en grand nombre pour voir les arbres parés de leurs couleurs d'automne, nous sommes proches des Japonais qui s'en vont en famille et entre amis admirer les cerisiers en fleurs au printemps, nous avons dirigé nos pas vers le Jardin japonais... Et là, une fois de plus, émerveillement : exposition autour du papier, avec présentation d'oeuvres réalisées à partir de papier déchiré, de papier plié ou de papier roulé en fines cordelettes. Tableaux, robe de mariée, figurines, parapluie... chaque objet aurait mérité une vitrine pour lui seul ! Nous étions sans voix devant les enveloppes destinées à contenir l'argent offert à une famille à l'occasion d'événements importants tels qu'un mariage, des funérailles ou la naissance d'un enfant. Ces enveloppes sont en soi des oeuvres d'art, d'abord à cause de la qualité du papier, ensuite par la recherche du pliage et enfin par l'inventivité et la minutie qui ont permis l'élaboration de formes en cordelette : noeuds (qu'on ne doit pas pouvoir défaire si l'événement est triste, pour montrer qu'on ne souhaite pas qu'il se reproduise, ou au contraire qu'on peut dénouer et refaire s'il s'agit d'une naissance), grue, fleurs... Et puis il y avait aussi ces minuscules poupées (une vingtaine de centimètres)

DSCF2427dont l'habit est réalisé avec (au moins) quatre épaisseurs, et qui arboraient des coiffures d'une invraisemblable délicatesse, et tout cela en papier.

Vous verrez tout cela sur l'album de photos que Iris & moi avons fait.

Mais j'oublie de signaler que le Jardin botanique propose des animations  pour les petits - et nous nous sommes amusés hier avec Jojo dans la Cour des Petits monstres, voyez plutôt :

 

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En quittant le Jardin, nous sommes allés grignoter un en-cas à la Pâtisserie Wavel , repérée de longue date par Siegfried, et qui comme son nom ne l'indique pas propose des plats salés d'Europe de l'Est tels que des crêpes à la viande, des pirojki ou des feuilletés aux épinards. 

Et pour finir notre dimanche, nous nous sommes réunis devant Le Seigneur des Anneaux, ce qui n'était pas très amusant pour Jojo qui a dû se fermer les yeux et se boucher les oreilles presque tout le temps, mais qui pour rien au monde n'aurait voulu quitter les bras de son papa pendant deux heures.

Autres nouvelles, d'importance : Léonard a fini par se décider pour des études en Histoire de l'art, il est théoriquement admis à l'UDEM et nous attendons la confirmation définitive. Iris fait partie d'un club de jeunes créateurs d'entreprise, ce qui l'occupe chaque mardi soir jusqu'à 21h30 au collège Jean-de-Brébeuf : ces jeunes gens devront concevoir un projet et le mener à son terme, c'est-à-dire la commercialisation. Pour le moment, il est question de sièges en carton recyclé, mais je n'en sais pas plus ! Et par ailleurs elle a décidé de son orientation pour l'année prochaine : Première L !

 

Pour finir, je recommande un livre de Lionel Duroy, Le Chagrin, que je n'ai pas lâché de la semaine: il est question de famille nombreuse, d'une mère déchue, de galères financières, de guerre d'Algérie, de maisons de vacances à Paramé, mais aussi de maisons à Saint-Malo et à Ville d'Avray, des maisons auxquelles on reste attaché et qu'on doit quitter sous la contrainte... Ce n'est pas un roman, c'est un objet que l'on ne peut considérer sans agacement: le narrateur, fils meurtri et père sans vocation, est incapable de vivre autrement qu'à rebours. Il ne cesse de se pencher sur son passé et de remuer les traumatismes de l'enfance, sans indulgence à l'égard de sa famille mais fort complaisant dès qu'il s'agit de lui. Un homme en fuite, qui transmet sa colère et ne s'en guérit pas. Pourquoi signaler ce livre, alors ? Parce que, bien qu'exaspérant à cause de ses tours et retours sur lui-même, le personnage renvoie à une époque révolue où l'on pouvait enchaîner sans se poser de questions sur l'avenir une scolarité chaotique, des jobs d'ouvrier, des études de philo, un tour du monde en Renault, et commencer une carrière à Libération... 

D'ailleurs, je viens de créer un club de lecture sur Meetup : cela me manque de ne pouvoir discuter bouquins, et j'espère que je ne suis pas la seule.

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