canicule

Il paraît qu'à Agde on a sorti les gilets, qu'à Chalaux persévère un temps pluvieux de mars, qu'à Saint-Malo il pleut sans discontinuer, et qu'en Normandie... devinez ! Mais de ce côté-ci de l'Atlantique : canicule depuis une semaine, aussi bien ici qu'à Portland où nous avons accompagné Siegfried. Nous avons traversé le Vermont , dont les paysages nous ont enchanté - et nous avons eu le temps de les admirer pendant les DIX HEURES de trajet depuis Montréal, à cause d'un itinéraire que je qualifierais d'inadapté. Il faut dire que le conducteur ne se fie plus désormais qu'aux derniers gadgets en vogue, accessibles depuis les ustensiles dernier cri servant (entre autres obscures fonctions) à téléphoner, et qu'il ne conçoit plus de s'aventurer en terre inconnue sans se savoir relié à un satellite. De mon côté, je plaidais en faveur de la bonne vieille carte routière étalée sur les genoux de la coéquipière, convaincue de la nécessité d'évaluer le relief et de calculer les distances par nos propres moyens pour que le voyage soit paré de sa vertu pédagogique. Je doute que Stevenson ou le capitaine Nemo eussent souhaité se déplacer par téléguidage comme le font nos contemporains - et comme nous ne le ferons plus désormais ! Nous avons appris depuis que ce trajet de Montréal à Portland est réalisable par tout un chacun en 5 h30...

Comme nous étions le 18 juillet à Portland, c'est là que nous avons fêté l'anniversaire d'Iris, dans un restaurant du port où nous avons dégusté un clam chowder (dite "chaudrée de palourdes" au Québec) et du homard dont le Maine fournit 90 % de la production nationale, tandis que des musiciens faisaient danser les clients (dont l'infatigable Jojo) au son de rythmes country. Notre Iris a reçu une canne à pêche avec des tas d'accessoires, un flacon de Premier Péché de chez Fragonard, des sous, et la suite de sa formation de cavalière émérite - nous allons maintenant nous mettre en quête d'un centre équestre pas trop éloigné de la maison.

Mais j'oublie de signaler qu'avant le départ pour Portland, nous avons accueilli Léonard le 15 juillet en célébrant son arrivée au Five Guys : inutile de décrire sa satisfaction ! Et le lendemain se déroulait rue Sainte-Catherine une "vente de trottoir" (= une braderie des commerçants) géante, avec toutes sortes d'animations rigolotes en attendant le Pinkarnaval du soir: en l'honneur de Jean-Paul Gaultier, dont les 35 ans de carrière font ici l'objet d'une extraordinaire exposition au Musée des Beaux-Arts, une foule de spectateurs arborait des marinières ou des Tshirts rayés. Nous nous sommes vraiment amusés, la fête était joyeuse et bon enfant, J-P Gaultier était incroyablement accessible, et pas de policiers pour encadrer tout ça ! La foule a suivi le dernier char, sur lequel officiait la DJ Eve Salvail , en dansant et en chantant, tous âges confondus.

Retour de Portland en traversant le Maine, via des paysages fantastiques notamment aux alentours de la rivière Kennebec et surtout en passant par... la route de Madison !

Hier : exploration du marché Atwater, après découverte d'un bouquin passionnant. Nous avons succombé à la fromagerie, nous sommes repartis avec un quintal de fraises, de framboises et de bleuets, nous avons rapporté aussi des tas d'épices et du saumon (moins cher ici que le jambon, et invraisemblablement savoureux !)