La vie sans Mauricette

C'était une petite chatte espiègle, curieuse, futée et elle nous avait conquis en un regard.

À peine l'un de nous était-il paisiblement installé sur le canapé, elle sautait sur nos genoux en ronronnant.

Toute menue, elle trottait dans la maison comme on marche en tapant du pied, faisant résonner le sol sous ses coussinets - alors que notre obèse Tosca se déplace en toute discrétion.

L'un de ses moments favoris était celui de la promenade du soir, quand Siegfried sortait avec Cannelle, suivi des deux chattes qui gambadaient à ses côtés, recueillant les commentaires ébahis des passants.

Persuasive, elle savait convaincre Cannelle de lui céder son coussin - et l'on trouvait la chienne endormie à même le plancher, Mauricette confortablement étalée.

La nuit, elle dormait à nos pieds - non sans nous avoir fait comprendre qu'elle avait sommeil et qu'il n'était plus temps de bouquiner mais d'éteindre la lumière: elle usait d'une stratégie câline, en s'installant sur le dos ou la poitrine du lecteur et en repoussant le livre du bout de la patte...

C'était une terrible exterminatrice d'oisillons, aussi.

Difficile d'imaginer notre vie sans elle désormais.

Comments

[Barbap]

Bouh ouh ouh !

Tout plein de câlins à vous !