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L'Écho des cabanes
9 mars 2014

Le pauvre Siegfried a passé la journée d'hier aux

Le pauvre Siegfried a passé la journée d'hier aux Urgences de l'hôpital de Verdun ...

Si je commence ainsi ce billet, fatalement l'inquiétude va poindre et les questions fuseront. Je serai donc bien obligée de préciser que c'est par ma faute que Siegfried s'est blessé... Je ferais donc mieux de me taire... de ne rien dire du tout: de toute façon de là où vous êtes vous ne pouvez pas voir le bandage qui enserre sa main gauche...

Je reprends: le pauvre Siegfried a passé la journée d'hier aux Urgences de l'Hôpital.

La chose intéressante de l'histoire, finalement, n'est pas tant la blessure (ni sa cause) que le fait qu'il ait dû rester neuf heures dans une salle d'attente parce qu'il n'y avait qu'un médecin de garde pour toute la journée (= de vendredi minuit à samedi minuit). C'est le système d'ici, j'en ai déjà parlé, mais j'avais eu de la chance parce que je n'ai jamais été obligée d'attendre si longtemps: l'hôpital de Verdun est réputé pour être de ceux où l'on est soigné le plus rapidement à Montréal !

Autre détail croustillant (si l'on peut dire, vu la nature de la blessure, mais vous ne la connaissez pas encore alors vous ne pouvez pas goûter le sel de cette remarque - du genre qu'on met sur les plaies, voyez!), l'infirmier a questionné Siegfried sur la provenance de la pommade dont était ointe sa main: il s'agit en effet d'un remède que l'on ne trouve pas en nos contrées, et que les médecins Français se procurent au moyen de réseaux secrets. Cela s'appelle de la contrebande, oui, tout-à-fait, et cette contrebande a pour origine le fait que les laboratoires n'ont aucun intérêt à fabriquer et diffuser des médicaments pas chers, efficaces et que l'on peut se procurer sans ordonnance. Ce n'est pas moi qui le dit, ni Zig, systématiquement inspirés par l'esprit critique, mais le médecin lui-même.

J'ai d'ailleurs constaté (si je puis me permettre cette incise qui retarde le moment où je devrai battre ma coulpe) que les médicaments d'ici n'ont pas le même dosage qu'en France, ils sont dilués: ainsi la Ventoline d'Iris (merci Manou !), et les antalgiques - ici, pas de paracétamol, mais de l'acétaminophène, il paraît que c'est la même molécule : mon oeil !

Voilà pourquoi je demande officiellement à ceux qui nous rendront visite (et ils feraient bien de se dépêcher vu que nous commençons à nous interroger quant à la prolongation de notre séjour ici, si nous n'obtenons pas la résidence permanente), de nous rapporter en douce de l'Efferalgan, du Doliprane et... de la Biafine.

Nous y voilà.

Mea culpa.

Vendredi soir Siegfried s'est brûlé au deuxième degré (+ une zone au troisième degré), sur le dessus de la main. Il a voulu déplacer le fer à repasser que j'avais laissé sur un meuble (hors de portée de Joséphine), en oubliant de le débrancher tandis que je pliais du linge sur la table à repasser... Je suis partie au cinéma en oubliant le fer, moi qui tempête et juronne si d'aventure quelqu'un s'avise de le laisser branché...

C'est donc le coeur rongé de culpabilité que j'ai essayé de soutenir Siegfried à distance hier après-midi (tandis que la batterie de son téléphone était à plat et qu'il n'avait emporté pour toute lecture que son So Foot), que j'ai acheté des pizzas et de la crème glacée à la vanille rien que pour lui et que j'ai enduré Nuit et Brouillard suivi de De Nüremberg à Nüremberg avec Iris pour préparer les épreuves du bac blanc de la semaine qui s'annonce... 

En plus, pour bien lui signifier combien je suis désolée, je me suis fracassé un orteil contre un meuble qui traînait sur mon passage, mais ce sacrifice expiatoire n'a pas eu l'effet escompté: c'est à peine s'il a jeté un regard sur mon pied endolori.

Que faut-il que je fasse de plus ? Le laisser faire la grasse matinée ? Pas de chance : cette nuit nous sommes passés à l'heure d'été et quoi que je fasse Siegfried sera privé de 60 minutes de sommeil...

Blague à part, il doit partir à New York demain soir pour son travail, et il faudra qu'il change tout seul son bandage avant ses rencontres...

Une image, alors, pour lui donner le moral et ainsi hâter sa guérison:

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(Oups!)

 

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Commentaires
S
Je pense que j'ai laissé mes PP dans un autre part. Ici, ils se sont transformés en point de patience.<br /> <br /> Bises à ton clan !
M
faites comme moi : ne repassez plus. On met de côté des provisions humanitaires. Biz
B
Hé, Sieg, grille quelques PP qu'on n'en parle plus ! <br /> <br /> <br /> <br /> Bises de Lanzarote (yek, yek) et bon courage !
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