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L'Écho des cabanes
1 juin 2013

Joséphine était aujourd'hui invitée à

Joséphine était aujourd'hui invitée à l'annversaire d'une copine. Les parents de la fillette ont eu cette idée originale d'organiser la fête au Château Ramezay, étant bien entendu que le terme de château a peu à voir avec ce que nous connaissons en mère-patrie: cette résidence construite pour le gouverneur en 1705, correspond plutôt à une belle demeure bourgeoise.

Ces demoiselles, accueillies par des animateurs (trices) en costume d'époque ont eu la chance de revêtir elles aussi des toilettes façon XVIIIème siècle, avec jupons, fichus et bonnets de dentelle. Elles ont confectionné une brioche à l'ancienne, mais VRAIMENT à l'ancienne car Joséphine était ravie d'avoir appris à barratter du beurre, et elle a tenu à m'enseigner le geste technique exact.

En l'attendant, je me suis promenée sur les quais du Vieux-Port, un peu désoeuvrée dans ce quartier où se pressent les touristes et où il n'y a pas un seul café sympa. Je me faisais une joie de lire au calme mon Marie-Claire Idées sur le banc dans le Jardin du Gouverneur attenant au ''château'', mais quelle déception : un ensemble de carrés plus ou moins vides bordés de buis, quelques herbes aromatiques dont on ignore le nom car il n'y a pas la moindre étiquette, et surtout un sentiment de tristesse à l'idée que le parc et ses vergers qui descendaient jusqu'au fleuve sont à présent investis par des gargotes, des pizzerias et des stands de caricaturistes...

Nous adorons Montréal, vraiment, mais nous ne sommes pas les seuls à déplorer le dédain des responsables locaux pour ce qui a trait au patrimoine bâti ou non bâti. Par exemple, Zig et moi sommes passés l'autre jour dans un quartier que nous ne connaissions pas et nous avons partagé le même sentiment de désolation face à un établissement de bains datant des années 20 laissé totalement à l'abandon.

Pour les jardins, pareil : d'infâmes autoroutes sillonnent la ville là où, il y a seulement quarante ans, séminaristes et maraîchers cultivaient fruits et légumes tandis que les membres de la bonne société montréalaise tiraient grand orgueil de leurs jardins savamment élaborés.

De retour à l'île, bien contente d'attendre la fraîcheur vespérale sur la terrasse: 31 degrés, nous cuisons !

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Commentaires
L
Merci ! Je réalise que je suis au mitan, si tout va bien, de ma vie et que j'ai encore de milliards de choses à voir et à faire... comment caser tout cela ?!!<br /> <br /> Plein de bizz
B
Bon anniversaire Isabelle ! (c'est cool d'avoir quelques heures d'avance sur vous !)
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