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L'Écho des cabanes
27 mai 2012

''Mon oncle un fameux bricoleur faisait en amateur des bombes-z-atomi-ques''

Boris Vian vous le rappelle, il faut se méfier des inventeurs.

J'ai déjà dit que nous sommes entourés, dans notre carré de verdure, de familles venues du monde entier. Ce que je n'avais pas précisé, c'est que les papas sont tous plus ou moins ingénieurs, physiciens ou versés dans l'électronique de niveau plusplusplus. Hier nous dînions chez nos plus proches voisins, devenus quasiment des amis, autour de steaks grillés (et d'un Bandol de 2007 qui m'a fait bien plaisir): tandis que Siegfried et notre hôte se racontaient des histoires de service militaire (que Siegfried N'A PAS FAIT, rappelons-le), nous avons appris que ledit amphytrion s'était fendu autrefois d'une thèse dont l'intitulé m'a échappé (la faute au Bandol) mais qui traitait de la supraconductivité. Bref, son épouse et moi devisions parfums et je n'ai pas tout suivi. Toujours est-il que le même jour, un autre voisin avec qui nous entretenons des relations tout aussi cordiales (tous nos voisins sont les parents des membres de la gang à Jojo) dont le métier consiste à concevoir des moteurs d'avion et qui a transformé son sous-sol en atelier d'essais, ce voisin s'est mis en tête de fabriquer pour sa fille de 7 ans un engin destiné à rivaliser avec les bazookas à  eau des garcons d'à côté - les fils du sympathique et brillant physicien.

Nous l'avons donc vu sortir de chez lui pas peu fier de son invention : une recharge de camel pack (bonbonne d'eau que les coureurs de fond portent sur leur dos pour s'hydrater en même temps qu'ils cavalent), reliée à deux pompes montées en série alimentées par des batteries rechargeables et jointes à un pistolet dont la gâchette a été remplacée par un commutateur électrique afin de déclencher les pompes auxquelles ledit pistolet est relié (acheté 1 $ au Dollarama). Il a dû sacrifier 3 pistolets pour comprendre leur mécanisme et arriver à ce résultat qui aussitôt déclenché l'intérêt de Siegfried. Il lui a expliqué que c'est parce que la petite n'étant pas capable d'amorcer, avec ses petits bras, la pompe d'un bazooka qu'il a joué à Mr Q (cf James Bond). Les explications sont, on s'en doute, dictées par Siegfried mais je ne manquerai pas de faire des photos de l'engin lors du prochain conflit entre les factions rivales.

Par solidarité entre pères de petites filles (ces créatures délicates qui n'aiment rien tant que les robes fleuries et jouer à la dînette, comme chacun sait), ces messieurs ont ce soir puissamment uni leurs capacités de réflexion afin de doter Joséphine d'une arme d'humidification massive. L'engin prototype ayant coûté quelque chose comme 150 $, ils sont arrivés à une solution moins onéreuse pour notre gracieuse ballerine : un pulvérisateur de jardin relié à un pistolet à eau (mais à crosse dévissable, attention!), dont la pression sera actionnée manuellement mais dont le tir sera déclenché par commande électrique.

(Je signale au passage que la destinataire du prototype est petite-fille de diplomate...)

Ce matin, le jeune Arthur se présentait à chaque porte pour demander du matériel électrique dont les papas n'avaient plus l'usage, dans l'intention de fabriquer un robot. Il m'en a d'ailleurs dessiné le schéma avec application - je rappelle que c'est Arthur qui a offert à Joséphine un kit de chimie pour son anniversaire.

 

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