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L'Écho des cabanes
6 mars 2012

Cinéma et escroquerie

Notre dernier week end était axé ''descendons au sous-sol et regardons des films sous la couette'', Miss Jojo étant malade à son tour et toute pantelante.

***

Nous avons enfin vu ''The Artist'', et estimons à l'unanimité que les Césars, Oscars et autres récompenses sont indiscutablement méritées. Nous avons commencé à regarder ''Hugo'' (Scorsese), mais cet univers pompé sur celui de Caro et Jeunet (''Delikatessen'') nous a refroidis et ennuyés au point que nous avons tenu à peine une demi-heure (en baîllant). En plus, la manière dont Paris est désormais représenté, avec images de synthèse, lumière orangée et accordéon en fond sonore devient franchement insupportable. Même constat pour le film d'animation ''Un monstre à Paris'', dont les voix sont assurées par M, Vanessa Paradis, Gad Elmaleh et autres célébrités : scénario indigent, dessin souffreteux, ritournelle-scie et clins d'yeux appuyés aux carrières desdits. Nous avons enchaîné sur ''War Horse'' : pathétique. Nous avons lâché l'affaire lorsque les soldats supposés allemands, campant dans la verte prairie picarde en 1915, étaient incarnés par des comédiens yankees qui s'appelaient ''Mayqueul'' (Michael'') et ''Geunsser'' (Gunther). Du coup, nous sommes allés dimanche à la Bibliothèque pour choisir des DVD, et le choix de Jojo s'est porté sur... ''Parsifal'' et ''Siegfried''. Je donne ma parole que nous n'y sommes pour rien : elle s'est fiée aux illustrations de couverture des boîtiers ! Je l'ai accompagnée hier pour regarder le premier, sous-titré en anglais : Jojo est restée scotchée JUSQU'AU BOUT, mais je ne l'ai pas encore interrogée sur ce qu'elle a compris ! Pour ''Siegfried'', une version interprétée par... Siegfried Jerusalem et par le Metropolitan Opera orchestra, j'attends un peu. Point trop n'en faut.

***

Vendredi j'ai terminé La route de Cormac McCarthy. Zig l'a lu en deux jours, et je tiens à rapporter ici les décrets de cet indécrottable optimiste, formulés AVANT d'avoir lu le livre (qui décrit, je le rappelle, la marche vers le Sud d'un père et de son fils dans un monde dévasté, sillonné par des bandes d'hominidés devenus cannibales) :

''Ben c'est simple : il suffit d'aller au Sud. Vers la mer. Et de trouver un bateau. Et de chercher d'autres gens.

- Mais Siegfried, c'est ce qu'il fait... Mais une fois qu'il arrive devant la mer, il va où, dis-moi ?

- Oui alors TU PROPOSES QUOI, TOI ? (C'est le nouveau truc de Siegfried, quand on le contredit, ces temps-ci). Hein ? Il faut bien trouver une solution !

Du coup, il a lu le livre, en est sorti abattu, et en plus j'ai voulu voir le film hier soir.

Il m'en veut encore.

***

Voilà pour notre vie culturelle de ces derniers jours.

Pour la vie rêvée, voici ce qui est tombé hier dans notre boîte aux lettres : une longue missive venant d'Espagne, à nous adressée par un certain Alvaro Checa Avilés, du cabinet Abogados Checa sis Calle Portillo de San Antonio en Murcie. Ce monsieur informe Siegfried, sous le sceau du secret et en lui enjoignant la plus grande discrétion, qu'un certain Victor Hulot, dont il y a tout lieu de croire qu'il est un parent, est décédé ''with his entire family in a motor accident'' en laissant la somme de 10 600 000 euros. Il était demandé à Siegfried de se manifester par mail.

Tandis que Léonard se rendait sur le site du cabinet (ou prétendu tel), que voici,  je me suis prise à rêvasser bêtement. On ne se refait pas. Ce qui a déclenché l'hilarité de Siegfried, cela va sans dire. Lorsque nous avons appris, après une rapide recherche, que d'autres personnes avaient reçu exactement la même lettre, seul le nom du défunt étant modifié, j'ai renoncé à mon projet, déjà bien avancé, d'acquisition d'un château dans le Morvan. J'en étais au choix des peintures sur le catalogue Farrow and Ball, c'est dire comme la cadence des travaux était soutenue !

Du coup, Iris a fabriqué une adresse de courriel bidon au nom de Siegfried, et elle a rédigé un message à l'attention de notre généreux avocat, lui demandant de lui indiquer l'endroit où son cher Victor a été inhumé, afin qu'elle puisse se recueillir sur la tombe de celui qui fut comme un père pour elle ! (À l'heure qu'il est, elle est dépitée parce qu'il n'y a pas de réponse).

***

Demain, je montrerai une sélection de robes, pour lesquelles il vous sera demandé de voter : Mademoiselle Iris doit être la plus belle au bal de fin d'année !

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