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L'Écho des cabanes
7 novembre 2011

Prolifique automne

C,est peut-être l'"effet Amérique", ou alors c'est grâce à l'énergie vibrante communiquée par les couleurs des feuilles et le ciel clair, c'est peut-être à cause de  la naïveté des nouveaux arrivants, ou bien le fait de contempler la puissance du fleuve qui nous entoure, peu importe : l'humeur est créative. On découpe, on peinturlure, on coud, on gratte des cordes... et on s'amuse.

En images :

  • notre érable permanent,

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réalisé par ma Jojo à partir de feuilles ramassées, copiées puis coloriées, et enfin accrochées sur des branches ramassées de ci de là. Il ne cédera sa place qu'au sapin de Noël

  • le corsage de Joséphine imprimé "ballerines" : ma première réalisation d'envergure, merci à mon prof de couture Jean-Philippe, au magasin de tissus de la Zup de Sens où j'ai glané quelques très jolis coupons avant de partir, et au Bilboquet (= dit "le fouillifouillabricàbrac-à-côté-de-l'Intermarché")

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  • une jupe, toujours pour Jojo, réalisée grâce au livre Basiques pour petites filles
  • une jupe (pour moi) bricolée à l'aide d'un patron rédigé EN JAPONAIS, ouaip m'dame !
  • mon sac de la saison (oui, parce que chaque automne, je réalise un sac, c'est chronique, c'est bizarre, c'est comme ça), baptisé sackitsch parce que je crois avoir rassemblé les éléments les plus improbables, le seul critère étant "gamme de rouille/brun/marron/cuivre". Il se trouve parmi vous des lectrices dotées d'un sens esthétique reconnu : qu'elles détournent un instant leur regard ! (je me déclare non reponsable des malaises qui pourraient s'ensuivre, si elles s'essaient quand même à cette épreuve). Le tissu et la champêtre tapisserie viennent d'une vente chez Pénélope

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  • mon sac d'hiver : la chose (trouvée aussi au grenier) a été customisée et le résultat est :

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  • les lampes fabriquées par Zig à partir d'objets recyclés : 

un hachoir à viande 

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et un "régénérateur pour adoucisseur d'eau"

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venant des "Ets Phillips et Pain, 31 rue de la Vanne, Montrouge, Seine", trouvé au grenier de la maison rue Chambertrand et datant par déduction d'avant le 1er janvier 1968 (soit de l'époque où le département de la Seine désignait Paris & ses trois départements limitrophes). J'ai fait quelques recherches : cette entreprise fut reprise par Phillips et Pain-Vermorel, constituée en 1953 par la reprise des Etablissements Vermorel (véhicules d'incendie) par Philips et Pain (extincteurs). L'activité cesse en 1965 : notre appareil date donc d'avant cette date, et il apparaît dans une revue technique de 1937. Voilà. J'aime bien savoir la provenance des objets qui nous entourent. Quitte à sembler nostalgique d'une époque que je n'ai même pas connue, où les gens achetaient des choses sorties d'usines implantées près de chez eux.

On lit, aussi:

Nous avons encore découvert plusieurs lieux montréalais :

  • Le Pied de Cochon, dont Siegfried est sorti tout heureux après un dîner entre gens d'affaires, et où il lui tarde de retourner car il n'a pas goûté leurs côtes de bison


  • M sur Masson, expérimenté en compagnie d'un couple parisien qui passait 3 jours en ville : Stéphane est économiste et venait pour affaires et Céline en a profité pour se promener. Nous ne nous sommes pas privés de montrer combien Montréal rend heureux, surtout quand on arpente le Marché Jean-Talon juste avant de reprendre l'avion pour Paris. Ça n'a pas raté : ils reviendront nous voir cet été et songent déjà à un aller simple... Mais pour revenir à ce restaurant, quel souvenir ! Notamment cette croquette à la moelle, qui explose littéralement dans la bouche - ou ce dessert au chocolat et arachide - ou la divine fricassée de champignons - ou la savoureuse mozzarella qui accompagnait l'entrée choisie par Siegfried, lequel sanglotait de bonheur devant sa "Souris de veau braisée laquée au vin cotto, tagliatelles au citron, girolles, petits pois et parmesan" tandis que je rendais grâces pour ma "Cuisse de canard confite déglacée au Xérès, salade tiède de lentilles aux lardons de Serrano, dés de poire, pousses d’épinard et huile de cèpes". Bémol : comme souvent, et c'est dommage, le vin servi trop froid.


  • le parc Lafontaine, dont on nous dit ceci : "depuis plus de 100 ans, ce parc urbain branché, à l’image de la vie culturelle montréalaise, participe à l'histoire du Plateau-Mont-Royal : entouré de demeures victoriennes, il abrite des arbres immenses, de petites places, des œuvres d’art public et deux étangs reliés par une cascade (...) et en hiver il est accessible à la pratique de plusieurs activités extérieures, dont le patinage sur l’un des étangs. 


Message aux Californiens et à la Capagathoise bientôt parmi nous : préparez les patins !! On peut s'abriter dans l'espace La Fontaine, très agréable et amusant, où nous nous sommes arrêtés samedi après-midi pour le goûter.

  • Et hier, brunch au Dépanneur Café, qui propose une programmation sympathique de plusieurs mini-concerts chaque jour. Nous avons eu la chance d'entendre Matthieu Bern, qui a fait de notre Joséphine sa groupie. Elle est prête à tout désormais pour jouer du piano. Ce jeune homme (la trentaine) a touché un clavier pour la première fois à vingt ans, et ce moment-là a décidé du sens qu'il voulait donner à sa vie. Ceux & celles que touche la musique de Keith Jarrett étaient sous le charme et il a été très applaudi - et Joséphine s'est jetée dans ses bras en quittant les lieux.


  • Dans la série "Nous sommes des maniaques des Pastéis de nata", nous avons tracé jusque sur Rachel Est, où nous avisâmes un passant qui sortait de la Pâtisserie Notre-Dame du Rosaire : nous avons dégusté nos petits gâteaux à la nuit tombée, accompagnés de l'infusion "Love is zen" de Kusmi. Il y a des moments plus désagréables que ceux-là - la locution locale, vous la connaissez, étant : "C'est pas pire".

Pour finir, nous sommes préoccupés par l'imminence du délogement des Indignés du Square Victoria. Jusqu'à présent, le maire de Montréal a tenu à montrer "de l'indulgence" contrairement à celui de Québec qui envisage d'envoyer la troupe. Le discours tenu par les journalistes de RadioCanada ce matin était écoeurant : "Mais ils ne vont rien gagner, et pis il y a beaucoup de toxicomanes et de marginaux parmi eux, alors à quoi bon..." Ils sont pressés d'oublier que des passants sont venus les soutenir, et notamment des gens d'affaires cravatés qui estiment ne pas pouvoir s'associer à eux parce qu'ils redoutent de perdre leur emploi, des mères de famille qui leur apportent des casse-croûtes, et les étudiants qui ne quittent le Square que pour se rendre en cours... Je passe sur la diffusion de commentaires ignominieux d'auditeurs, c'est trop déprimant.

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